Le mot Gratot vint d'un nom d'homme et signifie la demeure de Guérard. C'est ce que nous apprend le Livre-Noir de la cathédrale de Coutances, qui, en 1251, latinise Gratot en « Guerardlot ». Une charte de l'abbaye de la Lucerne, de 1255, est plus explicite encore, car elle donne le nom du seigneur et de son fief : « Carta Guerardi de Guerartot militis ». Le mot saxon ot, tot ou thot signifie, en effet, demeure ou famille. Cette localité de Gratot peut donc remonter aux premiers ducs Normands. Après les Guérard nous voyons apparaître les Clarenbold et les Creuly, auxquels Philippe-Auguste enleva le fief de Gratot, pour avoir favorisé la cause de Jean-Sans-Terre. Au XIIIe siècle viennent les d'Argouges, qui, pendant près de six siècles, posséderont la seigneurie de Gratot.    

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En l'an III de la révolution, Gratot a été augmentée de la paroisse du Hommëel.

La commune fut rattachée au canton de Blainville pendant la période révolutionnaire.

Sous l'Ancien Régime, les deux paroisses dépendaient de l'élection de Coutances, de la généralité de Caen. Gratot appartenait à la sergenterie de la Halle et le Hommëel à la sergenterie Blanle. La paroisse de Gratot relevait du bailliage principal du Cotentin ou de Coutances tandis que Le Hommëel relevait du bailliage de Saint-Sauveur-Lendelin, entité secondaire du bailliage de Cotentin.

 

Les fiefs

Dans la paroisse de Gratot, il y avait quatre fiefs nobles :

  • le fief du domaine du roi en sa table de Gratot dépendant de la vicomté de St-Sauveur-Lendelin
  • le fief de Gratot
  • le fief de l' Isle
  • le fief de la Mare

Au XVIIe siècle, les trois derniers fiefs appartenaient à la famille d'Argouges.

 

Le fief de Gratot

Plein fief de chevalier mouvant de la baronnie de Marigny, s'étendant à Nicorps, Montcarville, Tourville, Geffosses et Anneville. Il avait droit de patronage et de présentation aux deux cures, manoir, douves, étangs, colombier, moulins à blé et à draps ; et « étaient tenus les vavasseurs (Aveu de 1533), c'est-à-savoir ceux qui se mariaient, de joûter sur des bêtes chevalines, et férir au post, chacun d'une lance à plein poing, tant qu'ils eussent chacun une lance rompue, ou qu'ils fassent tombés par terre, et chacun qui tombait devait au seigneur de Gratot pour ce 18 sous tournois d'amende, et ceux qui ne voulaient jouter lui payaient chacun 18 rez d'avoine et étaient ces choses appelées Quintaine. »

Erigé depuis en marquisat dans le courant du XVIIe siècle en faveur de Louis d'Argouges.

Le fief de Gratot était entré dans la famille d'Argouges, dit M. de Gerville, par le mariage de Guillaume d'Argouges avec Jeanne de Gratot, vers 1251. Il restera dans cette famille jusqu'en 1778. En 1789, ce fut Guillaume-François Douessey qui comparut à l'assemblée des trois ordres du bailliage de Cotentin, comme seigneur de Gratot.

sources : http://fr.geneawiki.com/index.php/50219_-_Gratot

Le Hommëel est une ancienne commune de la Manche, aujourd'hui rattachée à Gratot.

La paroisse du Hommëel possède également un fief et jadis un ancien manoir, dit de la Champagne, dont un des possesseurs devint plus tard seigneur de Gratot (La terre de la Champagne du Hommëel, appartenant jadis au comte de Mortain. eut pour premiers seigneurs des chevaliers qui portèrent le nom de du Hommëel. Elle fut occupée ensuite par les David et, au siècle dernier, par Bordes de Folligny. Le vieux Castrum, avec ses meurtrières, son avenue et son étang. est remplacé par un château moderne. C'est présentement la plus élégante habitation de la commune. Le propriétaire est M. Haverna, gendre de M. Fontaine, ancien libraire de l'empereur Napoléon III).

Sources : wikimanche                         Autres informations : http://fr.wikipedia.org/wiki/Gratot

 



 

Chateau 4

 

 

Chateau 1

 

Chateau 3

 

Les seigneurs de Gratot
 

La famille d'Argouges descend d'un certain Lo d'Argouges, qui vécut au Xe siècle.


Guillaume d'Argouges, fils de Guillaume d'Argouges, épouse Ades de Bourg.
 
Raoul d'Argouges, fils du précédent. se trouvait à la bataille de Bouvines en 1214 et nommé dans l'échiquier tenu à la Falaise en 1209.
 
Il épouse Hascolde de Soligny.Guillaume d'Argouges, Chevalier, Seigneur d'Argouges, Saint-Malo-de-Bayeux.
Fils du précédent. Cité de 1223 à 1251, Il épouse vers 1210 Jeanne de Gratot.
 
Raoul d'Argouges, armé Chevalier en juin 1252,
Seigneur d'Argouges, Champdubout, Saint-Malo-de-Bayeux, Saint-Martindon, Gratot, Saint-Martin d'Aure, Pont Béllanger, fils du précédent.
Il épouse en 1252 Jeanne de Granville.
Il meurt en 1280.
 
Raoul d'Argouges, seigneur d'Argouges, de Champdubout, de Saint-Malo-de-Bayeux, de Saint-Martindon, de Gratot, de Saint-Martin-d'Aure, de Pont-Béllanger et Granville, fils du précédent, il épouse vers 1270 Emma de Beaufou.
 
Raoul d'Argouges, seigneur d'Argouges, de Gratot, de Donville et de Saint-Malo-de-Bayeux, fils du précédent, fait chevalier par Philippe le Bel en 1313, épouse vers 1300 Jeanne de Semilly.
 
Raoul d'Argouges, Chevalier, Seigneur d'Argouges, Gratot, Cosqueville, Granville et Donville, seigneur de Beaumont-Hague, fils du précédent, épouse en 1332 Thomasse de Beaumont, dame de Beaumont en la Hague, d'Anceville, de Neuville, Cosqueville et Bellanville en Cosqueville dans l'élection de Valognes.
 
Guillaume d'Argouges, Chevalier, Seigneur d'Argouges, Gratot, Saint-Malo-de-Bayeux, Granville, Brainville, Champs de breuil, Saint Martin Don, Beaumont, Néville et Cosqueville. Capitaine du château de Bayeux en 1356.
Il épouse en 1370, Jeanne de Clamorgan.
 
Il meurt le 13 janvier 1402.
 
Philippotte d'Argouges (vers 1371 - 1453) leur fille, épouse le 14 avril 1407 Jean de Riviers, seigneur de Fontenailles.Guillemette de Riviers, fille de la précédente, épouse le 28 septembre 1418 à Valognes, Nicolas dit Colin de Couvert.

 

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